Beach better have my money Camus aurait-il pu aimer OLD ? Peut-être. Si la question se pose, c’est sans doute parce que le film de M. Night Shyamalan creuse dans l’étoffe du temps pour exprimer un décalage – absurde et effrayant – entre l’individu et le monde, entre une condition humaine et un environnement. OLD impose… Lire la suite OLD – Critique
France – Critique
Punk à rien Ralentissement moteur, apathie, fatigue sévère, idées noires, problèmes de concentration, désespoir, perte de motivation, plaisir absent : FRANCE n’est pas un film, c’est une dépression. Les symptômes sont bien là. Que faire ? Eh bien, pas grand-chose. Bruno Dumont, en bon chaman-cinéaste, ne prescrit aucune boîte d’antidépresseurs à son sujet et préfère, dans… Lire la suite France – Critique
Annette – Critique
Sûres impressions Je ne sais pas. Oui, il est parfois salutaire de dire ces quelques mots. Affirmer que l’on ne sait pas, qu’un film nous échappe ou que tout simplement, il ne nous parle pas. ANNETTE n’est pas tellement un film qui se pense, qui se donne entièrement à celui qui le regarde ou qui… Lire la suite Annette – Critique
Cruella – Critique
Faste et frimousse Les manteaux de fourrure sont-ils habités par de vieilles peaux ? Plus maintenant. En 2021, Disney fait peau neuve et s’offre la jeunesse de l’une de ses célèbres anti-héroïnes, Cruella D’Enfer, dans une forme iconique et tapageuse mais sans fourrure ni folie. Point de méchanceté ici, simplement une variation fougueuse du Diable s’habille… Lire la suite Cruella – Critique
Oxygène – Critique
Entre l'huile et les aromates « Aimeriez-vous un sédatif ? » Nul besoin de le rappeler, OXYGENE nous l’administre déjà à chaque rebondissement, à chaque variation de son scénario (trop) calibré. Paradoxe d’un film sous sédatif qui chercherait à construire une tension, une oppression, sans jamais parvenir à produire un sentiment claustrophobique. La source du problème : ce scénario… Lire la suite Oxygène – Critique
Mandibules – Critique
Comme les deux doigts de la main Une mouche géante et deux hurluberlus un peu toqués qui s’improvisent dresseurs d’insecte malavisés, c’est le pitch invraisemblable de la nouvelle farce de Quentin Dupieux. Avec MANDIBULES, le cinéaste nous concocte une bizarrerie pleine d’ondes positives où le décalage tient moins à la présence d’une grosse mouche qu’à… Lire la suite Mandibules – Critique
Lux Æterna – Critique
Tout feu, tout femme 19 mai 2019. Minuit passé, la Croisette s’agite. Que diable se passe-t-il ? Le nom de Gaspar Noé est sur toutes les lèvres. L’ébullition est bien présente, les cœurs battent à tout rompre. On s’interroge alors sur le mystère derrière ce Lux Æterna : une histoire de lumière éternelle ? Lumière de projection ? Histoire… Lire la suite Lux Æterna – Critique
TENET – Critique
¿ (Ir)réversible ? « This is the way the world ends. This is the way the world ends. This is the way the world ends. Not with a bang but with a whimper. » Que vient donc faire T.S. Eliot dans l’exactitude et la complexité mécanique du cinéma de Christopher Nolan ? Serait-il là pour entraver son mouvement… Lire la suite TENET – Critique
Critique – Da 5 Bloods
DA 5 BLOODS est clairement un film manqué où Spike Lee saborde lui-même ce « film politique » en voulant parler de tout pour au final ne parler de rien.
Critique – Under the Silver Lake
Hollywood Babylone UNDER THE SILVER LAKE est une œuvre qui se doit de rester insaisissable. Sa beauté réside dans le questionnement et non son résultat. Il est un objet difforme sur lequel nos mains ne cesseraient de caresser les sillons, ses imperfections, pour la simple et unique sensation que sa courbe procure. Car UNDER THE… Lire la suite Critique – Under the Silver Lake
Critique – Interstellar
Des astres, des hommes Il est des séances à marquer d’une pierre blanche ; celles qui changent notre manière de voir, de penser ou d’agir et nous laissent le cœur gros comme un cratère lunaire. C’était un soir de novembre 2014, journée a priori ordinaire avant que Nolan n’y injecte un peu de lumière. Car INTERSTELLAR,… Lire la suite Critique – Interstellar
Critique – Guilty Of Romance
How Deep is your Love ? Dans GUILTY OF ROMANCE, la vie et la mort ne cessent de s'entrechoquer pour que violence et passion en soient décuplées. Comme souvent chez Sion Sono, la poésie côtoie l'horreur, et l'amour s'assimile à une certaine démesure. Un excès qui n’existe qu’en apparence pour dévoiler derrière le vernis baroque… Lire la suite Critique – Guilty Of Romance
Critique – Shutter Island
Phare Away « Dans notre vie, nous essayons de percer le brouillard, nous espérons qu'il y a une terre quelque part ». Maître Scorsese philosophait-il sur les hauteurs de son œuvre-phare ? Car SHUTTER ISLAND s’ouvre sur ce même brouillard blanc – évidemment symbolique – d’où jaillit un navire qui distribuera les rôles pour la fiction à… Lire la suite Critique – Shutter Island
Critique – Scandale (Bombshell)
Everybody Knows that the DICKS are loaded Qu’il est pénible de faire face à ces films « dans l’air du temps ». Des films aussi fragiles qu’une bulle au contact de l’air : elle s’élève, attire les regards avant de disparaître aussi vite qu’elle est apparue. Il y a encore là quelque chose d’assez symptomatique de l’industrie actuelle ;… Lire la suite Critique – Scandale (Bombshell)
Critique – Birdman
Faux Mouvement « Parfois un mouvement est plus important que les hommes qui l’initient. » Qu’importe le sens que l’on donne à ce mouvement, la citation de Kressmann Taylor semble parfaitement s’appliquer à la mécanique interne de BIRDMAN tant la performance technique en viendrait à éclipser le récit qu’elle supporte. Mais il n’en est rien. Dans BIRDMAN,… Lire la suite Critique – Birdman
Critique – La Chasse (2012)
Abus portant « L’agrément de la chasse a bien des désagréments » nous dit un proverbe danois. LA CHASSE de Vinterberg puise quant à elle toute la force de son agrément dans le désagrément de sa situation. Car la rumeur, elle, ne laisse aucune chance à sa proie. Elle est cette vérité qui se promène comme un… Lire la suite Critique – La Chasse (2012)
Critique – The Tree of Life
Beauté cachée C’est encore sous l’effet du vertige qui m’étreint que je vous écris ces quelques mots. Et pourtant, THE TREE OF LIFE, aussi renversant de beauté soit-il, n’est pas une œuvre facile à appréhender et encore moins à évaluer. C’est une épreuve, un chemin de croix, une lente interpellation de nos émotions. Il faut… Lire la suite Critique – The Tree of Life
Critique – Blow Out
Jeu d'artifices Dans Blow Out, il est avant tout de question de voyeurisme et de vérités à reconstituer. Comme dans Pulsions, Brian de Palma explore le rapport que nous entretenons aux images, et particulièrement leur capacité de dissimulation, dans un monde de faux-semblants et d’assassinats politiques. Une œuvre-preuve où l’acte cinématographique semble être le seul… Lire la suite Critique – Blow Out
Critique – La Belle (1969)
La Petite Fugitive 1969, Armstrong est le premier homme à arpenter l’astre de la nuit quand Woodstock crée la légende en faisant de 3 jours de paix un hymne pour l’éternité. Qu’importe le bond de géant quand les petits pas de l’Homme s’immortalisent en musique. Car 1969, c’est aussi une petite danse dans les contrées… Lire la suite Critique – La Belle (1969)
Critique – Blow Up
Murder à la mode Tout n’est que leurres chez Antonioni : tout au long de sa filmographie, de Désert Rouge à Profession : Reporter, il n’a jamais cessé d’explorer l’ambiguïté des relations intimes et humaines, en sondant la solitude, la frustration, et « l’incommunicabilité » entre les êtres, dans un monde fait d’apparences et d’illusions. Dans Blow-Up, il questionne… Lire la suite Critique – Blow Up
Critique – Doubles Vies
Le réveil du ruban chiant ? « Si nous voulons que tout continue, il faut d'abord que tout change ». De Lampedusa à Guillaume Canet, la parole s’est réapproprié la citation papier : les mots de Tancrède ont eux-mêmes subi les affres du temps, altérés par un inévitable changement. A l’instar de ce Guépard dans un bal fastueux… Lire la suite Critique – Doubles Vies
Critique de Holy Lands
Tout est bon dans le cochon ? Dans la ferme d'Amanda Sthers, James Caan élève ses porcs sur des sauts de pages, des tranches sans vie et des lamentations. Hiya Hiya Ho On n’est jamais mieux servi que par soi-même ? Pas sûr. Adapter son propre roman à l’écran est un exercice pour le moins périlleux.… Lire la suite Critique de Holy Lands
Critique – Le Grand Bain
Incoulables Il est des séances quelque peu exceptionnelles. Semblables à de l’eau bénite, pour ainsi dire. Non parce qu'elles révolutionnent le Cinéma ou en renforcent l’édifice, mais bien parce qu'elles touchent à quelque chose tenant davantage de la communion entre l’Image et son public : essence du cinéma, où les émotions se captent, se transmettent et… Lire la suite Critique – Le Grand Bain
Critique de Halloween (2018)
La nuit démasque 40 ans de réflexion. Pas vraiment. Les traumas restent, les boyaux s’aèrent, les victimes se préparent, et le Mal sans visage attend, tapi dans l’ombre de sa propre béance. Car les bourreaux ont peur aussi. Peur de se reconstruire, et d’envisager 40 ans d’abstinence meurtrière. Puisque cet Halloween 2018 se conçoit comme… Lire la suite Critique de Halloween (2018)
Critique de Galveston
Badlands Kingdom Il y a une pensée, une évidence, qui nous traverse, lorsque l'on s'approche de Galveston. Une comparaison plus précisément. Celle, presque inévitable, avec La balade sauvage de Malick, ses routes bitumées, sa fuite vers l'avant, son monde cruel et ses instants d'humanité. Une première impression que confirme son affiche, d’un Ben Foster adossé… Lire la suite Critique de Galveston
Critique de A Star Is Born (2018)
Béguin Again « Re-issue ! Re-package ! Re-package ! ». Morrissey nous l’avait chanté, cette fabrique de la répétition, cette entreprise « Kleenex », ce dessin vulgaire que représente l’industrie du disque. De reprises en Best-of, les histoires se répètent. Tout cela pour quoi finalement ? « On their hands - at last ! - a dead star » concluait le chanteur… Lire la suite Critique de A Star Is Born (2018)
Critique de I Feel Good
I Deal Mood Quelques instants avant le commencement d’une séance, Dujardin m'interpelle. Son Image me fixe, son œuvre se dessine. Peignoir saillant, marche en avant, convictions dans les poches, il trace sa route vers l'opulence : un roi sans son peuple, ou un gars du peuple se rêvant roi. C’est alors qu’une mélodie familière accouche dans… Lire la suite Critique de I Feel Good
Critique – L’Ombre d’Emily
Dressed To Chill « Du côté sombre du réalisateur Paul Feig ». La formule agit comme une mystérieuse promesse, sa bande annonce comme une élégante illumination de nos cœurs (de pirate), pareille à « une ligne des aimées qui détruisent ton langage ». L’espoir intrigue autant qu’il inquiète. Car d’ombres, il en sera question dans cette œuvre multipliant les… Lire la suite Critique – L’Ombre d’Emily
Critique – Le Poirier Sauvage
Summer Sleep Il est un fruit qui semble épouser les formes de l’existence : la Poire Sauvage et sa sublime imperfection. Difforme, âpre et dure, elle se cueille ainsi, pour devenir confiture, et libérer ses saveurs, son récit. La croquer, la goûter, c’est un peu comme approcher le Cinéma de Nuri Bilge Ceylan, nourri aux souvenirs,… Lire la suite Critique – Le Poirier Sauvage
Critique de Première Année
Bosser, se détruire et courir vite On se souvient tous de nos premières années. De ces moments de stress, de ces boules au ventre, de ces nuits blanches, de ces études sans rêve, etc. Une obsession qui n’a de cesse d’agiter chaque année des milliers d’étudiants. Angoissant au possible, et immersif jusqu’à la moelle osseuse,… Lire la suite Critique de Première Année
Critique de Doutes (2013)
Dessine-moi la politique, père Castor Fallait-il croire la belle bande de chérubins des Poppys ? « Non, non, rien a changé » chantaient-ils avec le même entrain qu’une révolution en juillet. Quelques frappes dans les (lende)mains, et la flamme socialiste avait repris de ses couleurs, rosâtres et vigoureuses. Le changement devait avoir lieu, et même maintenant qu’ils disaient.… Lire la suite Critique de Doutes (2013)
Critique du Paquet (The Package)
A Story by Charles Dick Ends ? Eh mec, elle est où ma bite ? Postulat simple, punchline facile : « Avec des têtes de glands pareilles, ils n'avaient pas à chercher très loin » aurait pu balancer mon esprit dérangé. Un paquet de perdu, dix de retrouver, dira-t-on. N’est-ce pas là le proverbe parfait pour évoquer ce Paquet ?… Lire la suite Critique du Paquet (The Package)
Critique de Abracadabra
De l’autre côté du miroir « C'est du vent le cinéma, de l'illusion, des bulles, du bidon ». Une magnifique arnaque si l’on veut, d’histoires sans fin et de science des rêves. Il faut au moins lui reconnaître cela à ce bon vieux Gabin : il s’y connaissait en Grande Illusion. Cette brise légère, ce gouffre aux chimères plutôt, qui… Lire la suite Critique de Abracadabra
Critique de Requiem pour un Massacre
Tu es venu, maintenant regardes Requiem pour un massacre est un voyage. Un voyage au bout des enfers, des flammes de haine et des cris dans la brume. Errance, nos yeux s’y perdent. Pétrifié, l’œil ravale ses pleurs. Dans la paralysie de nos sens, ce Requiem n’a rien du réconfort symphonique. Il frappe, il cogne, il dénote. Car… Lire la suite Critique de Requiem pour un Massacre
[Essai] Never Mind the Bollocks
Force Tranquille Hors-sujet, pas d’album jaune pétant, et de parties génitales à découvert dans ces lignes. Ou peu. Des bouts de vinyles, des hurlements dans le naufrage, ne restent que peu de choses. Les maux, peut-être. Un peu d’urgence dans l’écriture, d’improvisation dans la pensée, de singularité dans le récit, de désordre dans le Tout,… Lire la suite [Essai] Never Mind the Bollocks
Critique de Tully
Hier encore, j'avais vingt ans, je caressais le temps J'ai joué de la vie Comme on joue de l'amour et je vivais la nuit Sans compter sur mes jours qui fuyaient dans le temps Avoir vingt ans, c’est voir la vie de l’avant, en rose et sans bleus, un idéalisme qui te pousse à croire,… Lire la suite Critique de Tully
Critique de L’Homme qui tua Don Quichotte
Saint (d’)esprit Peut-être que les mythes ne devraient jamais devenir réalité ? Peut-être que la légende n’aurait jamais dû se métamorphoser ? Et pourtant, elle est là. Ses cojones sur la table, et un couteau planté au milieu. Gilliam a persévéré, a vidé ses baloches pour en faire de la péloche. Un trompe-la-mort, exhumant son œuvre du… Lire la suite Critique de L’Homme qui tua Don Quichotte
Critique de Dogville
And Grace my fears relieved Mettre des mots sur ce film pourrait paraître presque indécent. Puisque les mots ne se pansent point, et les maux ne se pensent pas. Ou peut-être que si en fin de compte. Nos maux sont à chaque pensée, à chaque coin de rue, à chacun de nos pas dans ce… Lire la suite Critique de Dogville
Critique de Vol au-dessus d’un nid de Coucou
Hommage à Milos Forman Fou rire, larmes libertaires et entrée des artistes Il est mort un vendredi. Il avait 86 ans. On aurait pu croire à une mauvaise blague, un happening, un dernier coup d’éclat. Si seulement. De ce nom semblable à un parfum masculin, ne reste qu’un héritage, celui d’un cinéaste, une odeur, une… Lire la suite Critique de Vol au-dessus d’un nid de Coucou
Critique de Everybody Knows
Place Publique et Maux croisés Aller au cinéma, c’est aussi accepter une perte. Celle qui à chaque levée de rideau, et à chaque éclat de lumières sur le retour, se cueille pour que nous ne soyons jamais vraiment les mêmes. Se lever du siège, c’est encore abandonner une partie de soi dans la salle de… Lire la suite Critique de Everybody Knows
La FEMIS: mon dossier personnel d’enquête
Dans le cadre de la première partie du concours de la FEMIS, j'ai dû rédiger un dossier personnel d'enquête, "dans lequel le candidat doit interpréter le sujet choisi en réalisant une enquête sur le terrain et en rédigeant son dossier de manière personnelle, originale et sensible." 3 thèmes étaient proposés depuis le jeudi 1er février 2018 à 12h00, avant… Lire la suite La FEMIS: mon dossier personnel d’enquête
Critique de Ready Player One
Time After Time Il est un plaisir qui ne peut être égalé. Celui d’un souvenir. D’une expérience passée. D’un rêve d’enfant, où tous les univers se croisent à portée de main. De mes Playmobils, je faisais des aventuriers de l’arche perdue ; d’un cintre, je me transformais en capitaine crochet et d’un dinosaure en plastique, je… Lire la suite Critique de Ready Player One
Critique de L’île aux Chiens
Citizen Canin Et si le Cinéma de Wes Anderson n’était en fait qu’une psychanalyse silencieuse ? Ou plutôt, disons le autrement, une science des rêves en éveils ? Car, de sa cohérence dans le foisonnement et l’apparence de l’absurde, chacune de ses œuvres relève ainsi aussi bien de l’insaisissable que de l’universelle évocation. Des ballades en perspectives et en… Lire la suite Critique de L’île aux Chiens
Critique de Ghostland
Fear Drop Il est des silences particulièrement jubilatoires. Ceux d’une séance de cinéma où l’effroi serait si intense que les visages en perdraient de leur expression. N’entendre que des souffles coupés, des yeux apeurés et des âmes froissées. Un silence où les peurs deviennent immobiles, comme pour témoigner du corps à corps mental s’opérant entre… Lire la suite Critique de Ghostland
Her, une poésie de l’instant
Love Will Tear Us Apart Ô solitude, de ton regard se pleure la voix de chaque baiser volé. Si ton cœur isolé se casse, tends l'oreille à la pureté d'une Pensée. En attendant que d'autres mots, plus adéquats, rendent compte de sa beauté, HER retient mes larmes dans l’éphémère souffle d’une sensibilité. J’ai pleuré. Je m’y… Lire la suite Her, une poésie de l’instant
Critique de Jusqu’à la Garde
Dans le silence de la loi Il est des premiers films qui marquent le cinéma par leur intensité. Des films qui vous happent par surprise. Pour le plaisir du geste, et pour l’émotion à l’impact. Jusqu’à la Garde n’est pas seulement une sensation de l’instant, c’est une révélation ; celle d’un réalisateur en devenir, et d’une expérience… Lire la suite Critique de Jusqu’à la Garde
Critique de The Greatest Showman
Alerte Gusses Une année s’est écoulée. Intacts sont restés les souvenirs. Chaque pas, chaque déhanché, chaque mélodie, chaque envolée, tout nous ramène à une seule et enchanteresse danse étoilée : La La Land, et sa mélopée de sentiments. Une apparition, une révélation. Depuis l’empreinte indélébile laissée par cette pluie d’onirisme appelée Cinéma, d’une escapade autoroutière au… Lire la suite Critique de The Greatest Showman
Critique des Tuche 3
Star Fries III : Le vide contre-attaque Avertissement: A base de détournements de discours réels (quelques phrases en italique) de notre cher président et de morceaux de bravoure que seul le « prétentieux non-critique de cinéma » que je suis peut écrire, cette divagation (im)personnelle et verbeuse ne se veut que dresser sous l’angle de… Lire la suite Critique des Tuche 3
Critique de Downsizing
La vie est naine Il y a toujours eu dans le cinéma d’Alexander Payne cet humanisme de l’instant. Des fragments d’absolu baignant dans un ensemble d’inconnu, d’irrésolu. Car de la frustration émergeait souvent une douce mélancolie, où les minimes fulgurances emplissaient nos cœurs de partage et d’amour. Une émotion qui souvent dépassait son propre cadre, pour… Lire la suite Critique de Downsizing
Critique des Heures Sombres (Darkest Hour)
L’odyssée de Pig L’Histoire a ceci d’extraordinaire qu’elle peut se visiter. Des reliques, des traces, une présence. Comme si l’ombre des légendes planait sur celle des gens ordinaires. Et lorsque l’on se promène le long des exigus couloirs du Churchilll War Rooms, toute temporalité s’en trouve modifiée : une sorte de saut dans le passé où… Lire la suite Critique des Heures Sombres (Darkest Hour)
Critique de Santa & Cie
Quand Noël fait Chabat A l’approche des traditions hivernales, et de cette douce innocence imprégnant chaque flocon de neige, le cinéma tente bien souvent, lui aussi, de retrouver cette naïveté instinctive, cette bonhomie unique qui chaque année illumine les cœurs de son universalité. Une démarche qui, la plupart du temps, se solde par une hotte… Lire la suite Critique de Santa & Cie
Critique de Stars 80 La Suite
Horror Night 20h15 : Il est plus de vingt heures et le Mal menace dans l'ombre. Sous le clair de lune, tu vois un regard qui te glace le cœur. Tu essayes de crier mais la terreur s'empare du son avant que tu ne l'exprimes. Tu commences à être gelé pendant que l'horreur te regarde… Lire la suite Critique de Stars 80 La Suite
Critique de Marvin ou la belle éducation
Marvin et la mécanique du cœur Il y a des films qui ne nous parlent pas. Des films qui se découvrent à reculons, sans envie particulière ni passion. Se retrouver embarqué dans des a priori, souvent injustifiés, pour finalement partir avec cette commune impression qu’il ne s’agit que d’une énième œuvre « auteuriste » à… Lire la suite Critique de Marvin ou la belle éducation
Critique de Mise à mort du Cerf Sacré
The Spaghetti Incident Mise à mort du cerf sacré n’est pas un « film à critique » au sens objectif du terme. Car toute sa compréhension réside moins dans une rationalisation des faits que dans l’expérience subjective vécue par son spectateur: des sensations, un malaise, une paralysie… des effets non seulement corporels mais aussi psychologiques dans… Lire la suite Critique de Mise à mort du Cerf Sacré
Critique de Kingsman 2: The Golden Circle
MaTrique Reloaded J’ai longtemps assimilé une grande partie des divertissements contemporains à un arrêt dans une chaîne de fast-food. Certes, chaque chaîne a sa spécialité et chaque personne sa préférence, mais face à cette popularité de la restauration rapide, tous se rejoignent sur une structure similaire pour garantir le maximum d’efficacité : des produits identiques,… Lire la suite Critique de Kingsman 2: The Golden Circle
Critique de Blade Runner 2049
Skinners in the Rain C’était un de ces jours. Oui, un de ces jours où les palpitations du cœur semblaient inhabituelles, extatiques et particulièrement rapprochées au vue d’une attente qui était sur le point de s’achever. Autant de battements que d’espoirs à confirmer. Et pourtant la notion même d’attente ne saurait mieux correspondre aux thématiques… Lire la suite Critique de Blade Runner 2049
Critique de Mother
Le monde, la chair et le diable Il est parfois difficile de connaître son propre ressenti sur une œuvre. Non que l’avis soit une notion subjective qui ne s’impose véritablement à nous même que par le biais des émotions, mais que ce soit pour des raisons d’incompréhension aussi bien que de sentiments ambivalents, celle-ci n’existe… Lire la suite Critique de Mother
Critique de Knock (2017)
The Knick L’exercice du remake, tout comme celui de l’adaptation, est devenu chose courante aujourd’hui. Des pratiques souvent considérées comme opportunistes dans la mesure où ce recyclage conceptuel tend à simplifier le processus de création tout en l’enrichissant d’une nouvelle transposition dans l’imaginaire collectif : une nouvelle mise en forme, en images, de récits qui… Lire la suite Critique de Knock (2017)
Critique du Monde secret des Emojis
Illusion Cellulaire L’Ironie voulait que ce film sorte au cinéma. Une blague à part entière dans la mesure où l’avant séance porte en germe les thématiques mêmes d’une œuvre dont l’ampleur ne dépasserait pas celle d’une publicité sur les mycoses vaginales : une sorte de succession embarrassante de placements de produits et d’apologie de la… Lire la suite Critique du Monde secret des Emojis
Critique de Jeune Femme
Drôle de Frime douce Que ce soit dans les magasins de souvenir ou dans les paquets de céréales, la bague d’humeur est partout. Babiole réputée pour amuser les petites filles et les lunatiques, n’importe qui connaît la bague d’humeur, y a été confronté sans pour autant s’y être essayé. Une bague qui change de couleur… Lire la suite Critique de Jeune Femme
Critique de Faute d’Amour
Ni le ciel, ni la terre, juste des Hommes Il y a quelques mois s’achevait une œuvre qui, par son impact réflexif et émotionnel, marquera, à jamais je l’espère, les esprits tourmentés de ses spectateurs. Une œuvre qui transcende son simple format télévisuel pour s’inscrire dans une continuité beaucoup plus large, au caractère presque mystique… Lire la suite Critique de Faute d’Amour
Critique de La La Land
Le crépuscule des rêves Comment pouvais-je me douter que le slogan « Plus de passion, plus d’émotions » de mon interminable attente allait esquisser mon jugement quant à l’inévitable fascination prédestinée à ce rêve de cinéphile ? Car ce film, je l’ai rêvé. Oui, chaque pas, chaque couleur, chaque mélopée du cœur agissent sur moi… Lire la suite Critique de La La Land
Critique de Guy and Madeline on a Park Bench
A rush, A glance, A touch, A dance Sous le souffle nostalgique d’un parapluie Bostonien, Guy and Madeline on a Park Bench se voudrait ranimer la flamme zélatrice des pas tapageurs d’un Fred Astaire dans la chaleur d’une nuit jazzy. Mais de l’idée au résultat, de la passion aux contraintes techniques, l’œuvre étudiante de Damien… Lire la suite Critique de Guy and Madeline on a Park Bench
Critique de Il était une fois en Amérique
Out of the Past Once upon a time in America est une œuvre où le temps n’a pas de prise, mausolée d’une nostalgie immuable, où l’émotion s’affirme crescendo au rythme d’un opéra romanesque. Dans la vapeur d’un train en gare, à l’ombre des nuées misérables, au cœur de la brume extatique du port, les souvenirs… Lire la suite Critique de Il était une fois en Amérique
Critique de Il était une fois dans l’ouest
Les Westerns se couchent à l’Ouest Pour une poignée de regards, Leone dépoussière le temps, l’imprègne de sa musicalité mélancolique, magnifiant un Duel au soleil de la décadence stimulante de ses "gueules" saillantes. La sueur ruisselle, les regards fusillent, un ballet mortuaire se joue devant la porte du paradis. Au silence infiniment désertique succède une… Lire la suite Critique de Il était une fois dans l’ouest
Critique de The Player
Sweet Smell of Success Au boulevard du crépuscule, le corbeau satirique flagelle d'une spirale cynique, un système détournant l'art vers un conformisme assassin. Ô Altman, toi le révolté à la caméra, où t’avances-tu dans les abîmes de la contestation ? Des Nuits Debout, tu en as passé, la contre-culture, ça te connaît. Le cinéma, en… Lire la suite Critique de The Player
Critique de Harvey
Happiness Therapy Ah, mon vieux, les mirages existent. Un verre, deux verres et puis hop, tout n’est qu’illusion. Échappatoire à une réalité compromise par le manque de vie. Vivre, c’est être confronté à l’ivresse de vie,…ah l’ivresse, source d’un bonheur momentané. Ce n’est pas la Gueule d’Amour à côté de moi qui dira le contraire.… Lire la suite Critique de Harvey
Critique de Salò ou les 120 Journées de Sodome
L’empire (in)décent Sous l’indignation effective, Pasolini élucide le paradoxe des extrémismes, cirque de la perversité suppliciant l’impérialisme de l’image. Salo se nourrit de sa propre répulsion dans l’abjection qu’elle suscite. La transgression de toute vertu dans un geste purement polémique constitue l’essence même de l’œuvre. Pourquoi vouloir montrer l’inqualifiable ? Peut-on se satisfaire dans le… Lire la suite Critique de Salò ou les 120 Journées de Sodome
Critique de The Birth of a Nation
Gods and Monsters « Was blind, but now, I see » A l’image de la portée libératrice de l’Amazing Grace, The Birth of a Nation se veut être un hymne rédempteur à l’impact universel. Outre sa capacité à susciter la réflexion, l’œuvre de Nate Parker prend forme dans son symbolisme permanent. Un peu comme si… Lire la suite Critique de The Birth of a Nation
Critique de Rock’n Roll
Je dangereux A l’heure où les critères d’une beauté superficielle peuvent déterminer la tyrannie de la visibilité, Guillaume Canet s’insurge, tel un Michael Douglas sur la D-Fensive, contre le règne de l’Image et de l’hyper-narcissisme moderne. C’est dans cette volonté autodestructrice de briser par le rire les normes sociétales de l’égo qu’émerge la véritable hargne… Lire la suite Critique de Rock’n Roll
Critique de Pirates des Caraïbes 5: La Vengeance de Salazar
Le Bar bossé et le Jacques c’poivrot A une époque où tout se franchise et se démultiplie comme des Gremlins malveillants au contact d’une flotte hyper chlorée, que dis-je une armada de gouttes amères, l’univers Pirates des Caraïbes n’échappe pas à cette triste destinée faite d’impersonnalité passée à la photocopieuse, tout en scellant les concepts… Lire la suite Critique de Pirates des Caraïbes 5: La Vengeance de Salazar
Critique d’Alibi.com
Indiscrétions RIRE, verbe : « Manifester un sentiment de joie intense par l’expression de sons convulsifs plus ou moins fort doublés d’un étirement de la bouche et d’une déformation momentanée de certains muscles faciaux » Vous savez, quand on s’est tapé ce Baltringue de Lagaf’ ou encore les inénarrables aventures filmiques de Kev’ dickhead Adams,… Lire la suite Critique d’Alibi.com
Critique de La Vie est Belle (1946)
Capra’s Day : A Movie That’s Heaven Sent Il est des réveillons où la solitude m’emporte. Comme une sensation de mélancolie au ralenti à la vue d’une gaieté générale. Des cadeaux qui ne s’ouvrent qu’avec désespoir et tristesse, à ce moment de l’année où la dépression s’accentue à travers le bonheur et la joie que… Lire la suite Critique de La Vie est Belle (1946)
Critique de La Griffe du Passé
Touch of Evil L'emprise du passé brise l'idylle obscure de l'homme placide au Trench Coat désabusé, dupé par la femme fatale dans une évasive noirceur stylisée. Le destin s’impose à lui, aucune issue, aucun moyen d’y échapper. La griffe du passé est imprégnée d’un profond fatalisme, une inexorable noirceur qui en fait l’un des plus… Lire la suite Critique de La Griffe du Passé
Critique de La Féline (1942)
L’aguicheuse griffe de la nuit Dans la pénombre du réverbère, l'inintelligible minimalisme tourmente l'inconscient enivré par la sensualité délétère d'une terreur suggérée. En maître des ombres et des lumières, Tourneur insiste sur l’horreur du non-dit, par des jeux stylistiques novateurs, pour laisser libre court à l’imagination bouillonnante de l’apeuré spectateur. Toute l’originalité réside donc dans… Lire la suite Critique de La Féline (1942)
Critique d’Une étoile est née
What Price Hollywood? A Star is Born incarne la tragédie musicale par excellence doublée d’une satire complexe de la machine à rêve où la star du jour est le suicidé de demain. A la fois glorification d’une époque révolue (Hollywood et son Age d’Or) et délicat réquisitoire des destructeurs de rêves qu’interprètent les immenses studios… Lire la suite Critique d’Une étoile est née
Critique de Boulevard du Crépuscule
Les feux de la rampe Sunset Boulevard est un monde à part, un monde où les rêves se brisent aussitôt qu’ils se concrétisent, un monde d’apparences transposant l’usine à gloire fantasmée en Gouffre aux chimères enténébré. Au crépuscule d’un Hollywood jalousé, Billy Wilder calomnie la mécanique du star system, l’invective d’un cynisme débridé, dont la… Lire la suite Critique de Boulevard du Crépuscule